Jour 1 : de Lille vers Noyon. Quelle journée, bien plus mouvementé que ce que l’on pensait...

Pour une première journée nous nous en sommes sortis plutôt très bien. Nous sommes tous partis de Sharewood, c’est à dire le grupetto et le peloton à 8h10.

Pour clarifier les choses, il y a de groupes de cyclistes qui participent à l’échappée. Le peloton est composé de l’équipe principale qui va participer à toutes les étapes, de Lille jusqu'à Sanary-sur-Mer. Le Gruppeto est en revanche composé de tous les autres cyclistes qui souhaitent s’investir dans le projet pour une, deux ou trois mini-étapes avec le peloton. Le but était d’encourage le plus de personne possible à participer à ce challenge et que les personnes moins à l’aise avec le vélo à prime abord aient quand même la possibilité de s’amuser et de passer du temps sur le vélo.

Ainsi, le reste de l’après-midi était très plaisant avec une météo nettement plus agréable, de jolis chemins et un bon état d’esprit général. La journée n’était toutefois pas finie... Juste avant d’arriver à Noyon, alors que je rêvais du repas et d’une douche chaude je me suis fait surprendre par une guêpe. J’ai eu très peur car je suis allergique aux piques de guêpes. J'avais mon anesthésiant dans ma poche et heureusement, j'étais avec Thibault, Elouan et Yohan, qui ont tous été formidables, rassurants et calmes. Ils ont appelé l'ambulance qui est arrivée et m'a emmené à l'hôpital, où j'ai été examiné. Tout a été super efficace, et j'ai même pu obtenir des anesthésiants de remplacement pour l'étape du lendemain. J'ai même eu le temps de me doucher et d'arriver au restaurant à temps pour notre réservation.

Journée 2 : Noyon vers Paris

La journée a commencé par un bon petit déjeuner et nous avons réussi à nous mettre en route à 8h15, ce qui signifiait que nous serions à l’heure pour retrouver le Gruppetto avec les cyclistes de l'équipe de Paris à 13h.

C'était génial de rouler dans des conditions parfaites, avec un petit peu de frais et surtout du soleil. Nous avons bien avancés le matin dans la trace, sans aucune crevaison par rapport aux 6 de la veille. Une victoire !

La campagne et les villes changent peu à peu, les maisons en briques rouges du nord cédent la place aux belles maisons en pierre de la région Île-de-France. Paris se rapproche de nous.

La traversée de Compiègne a été très agréable. C'est une belle ville avec un Hôtel de Ville gothique au centre. J'aimerais y retourner pour la visiter à nouveau, à un rythme plus tranquille ahah.

Notre premier point de rencontre avec Maud était à Raray, juste après le magnifique château. Nous avons fait le plein de boissons isotoniques et de barres, et nous avons continué jusqu'à Gressy.

Le trajet s'est déroulé sans encombre et nous sommes tous arrivés à l'heure à Gressy. Nous avons pique-niqué avec nos amis du bureau de Paris, pris une photo de groupe devant la Marie (voir ci-dessus) tous ensemble et nous sommes partis. Nous étions 24 au total et nous avons pédalé jusqu'à Paris le long du canal de l'Ourq. C'est une belle façon d'entrer dans la ville, avec des forêts et des animaux sauvages partout. C'est incroyable de voir une route aussi verte dans une grande ville comme Paris.

Juste avant d'entrer dans la ville, nous nous sommes séparés en petits groupes pour faire face à la circulation parisienne très animée. J'ai roulé avec Fred, Maëlle et Nicolas Graziani, le guide de notre groupe. Maëlle venait de terminer sa plus longue randonnée de tous les temps au cours des deux derniers jours, et avait réussi à rouler de Lille à Paris. Quelle belle épreuve, elle s'en est très bien sortie, car son vélo n'était pas idéal et elle en a eu les conséquences. Une fois qu'elle aura un vélo correct, rien ne pourra l'arrêter.

Après avoir laissé Maëlle à la gare du Nord, nous nous sommes dirigés vers le sud, vers la Seine puis vers l'ouest, vers le bureau d'Issy-les-Moulineaux. Traverser une ville animée comme Paris n'est pas la tasse de thé de tout le monde, mais nous sommes tous habitués à rouler en milieu urbain et nous avons adoré. Il faut dire que c’était une chance de pouvoir passer devant la tour Eiffel. Il faut être très attentif en roulant dans Paris. C'est tellement mouvementé. Il y a beaucoup de pistes cyclables, mais elles sont souvent partagées par les piétons, les livreurs et les voitures mal garées. Après nous être arrêtés à la Place de la Concorde pour prendre des photos, nous avons rejoint le bureau et le reste du peloton.

Une fois installés à l'hôtel, nous sommes allés dîner sur une péniche sur la Seine. Pour moi, ce fut la délicieuse truite à la peau croustillante avec des aubergines fondantes et des carottes. Une grande amélioration par rapport au repas très basic de la veille.

Journée 3 : de Paris à Montargis :

Nous nous sommes réveillés et une belle matinée parisienne s'annonçait. La nuit avait été agitée car la plupart d'entre nous se sont fait piquer par des moustiques. Cela dit, tout le monde était de bonne humeur et prêt à affronter la journée qui s'annonçait.

Après un nouveau petit déjeuner copieux, nous nous sommes mis en route, soulagés que ce soit un samedi matin et que la circulation soit un peu moins dense que d'habitude et que la veille.

Le début du voyage était agréable, bien que très vallonné dès le départ. Rapidement, nous nous sommes retrouvés à descendre la Coulée Verte vers le sud, une piste cyclable très verdoyante qui serpente hors de la ville sur une dizaine de kilomètres.

Nous nous sommes ensuite retrouvés sur une route principale, qui s'est finalement transformée en la tristement célèbre A6 - au moins, elle était rapide.

Sur une note plus tragique, nous avons tous été déçus de voir Thibault devoir abandonner la scène plus tôt que prévu. Son genou a fait des siennes, et aujourd'hui c'est devenu insupportable pour lui. Heureusement, nous avons appris cet après-midi qu'il n'y avait rien de grave et qu'il pourrait nous rejoindre dans un jour ou deux. Ouf.

Une fois sortis de Paris, après environ 45 km, nous avons commencé à rouler à travers la campagne. La forêt de Fontenbleau était magnifique, et après avoir emprunté un chemin de gravier assez complexe, nous sommes tombés sur le château. À couper le souffle. Nous étions vraiment ravis d'être arrivés si loin en si peu de temps. Nous avons laissé le château derrières nous en pensant par une partie des magnifiques jardins de Fontainebleau.

Après notre pique-nique, nous avons traversé d'autres paysages magnifiques, avant de terminer notre randonnée du jour vers Montargis en longeant le canal du Loing. Il s'agit d'un itinéraire mixant un peu d'asphalte et beaucoup de gravier, avec quelques passages difficiles. Nous avons tous réussi à garder un bon rythme malgré la chaleur de la journée et la lourdeur de certains tronçons qu'on empruntait. Le canal et le Marais sont absolument magnifiques. On peut voir le fond du canal qui est très clair et pur, un bonheur. J'aurais été tenté de faire trempette si j'avais eu mon maillot de bain dans mes poches arrière.

Peu après 16 heure nous sommes finalement arrivés à Montargis. C'est un bon hôtel ou nous allons manger plus tard. Vincent s'est porté volontaire pour aller faire la lessive pour nous, mais il a été sauvé par l'adorable gérant de l'hôtel qui nous laisse utiliser leur machine à laver.

Dans l'ensemble, une bonne journée - triste de perdre Thibault, mais soulagé qu'il revienne bientôt.

Journée 4 : de Montargis à La Charité-sur-Loire – Thibault est de retour !

Thibault a pu consulter un médecin et a fait examiner son genou. Il s'avère qu'il n'y a rien de grave et qu'il peut continuer. Il s’est fait prescrire une genouillère pour protéger sa rotule et au vu des résultats d'hier, lorsqu'il est remonté sur le vélo, elle fait son travail. Rouler à nouveau 120 km n'est pas une mince affaire et il a bien géré la course. Je croise les doigts pour que tout se passe bien pour lui dans les jours à venir.

En ce qui concerne la journée dans son ensemble, les choses ont commencé par le meilleur petit-déjeuner jamais pris. Du bacon et des œufs - je n'en croyais pas mes yeux. Cela faisait une éternité que je n'avais pas mangé de bacon, alors j'en ai pris trois rations et j’ai fait le plein d'œufs brouillés. Le tout accompagné de muesli, de yaourt, de fruits et d'un croissant. Je ne pense pas que je vais perdre du poids pendant ce voyage finalement !

Nous nous sommes tous levés et préparés de bonne heure, et nous avons pris la route à 8h15. C’est important de partir toi car après le soleil brille et que l'on sait qu'il va faire très chaud. Le trajet d'aujourd'hui sera le plus facile, avec un peu plus de 120 km et un parcours plutôt plat. Nous avons bien commencé, en restant tous ensemble pendant les 60 premiers kilomètres alors que nous descendions le Loing en direction du sud, en passant par les villes endormies du Loiret. La route était superbe, avec des paysages magnifiques dans tous les sens. Nous sommes en juin et tout est vert et luxuriant.

Nous nous sommes ensuite dirigés vers l'Yonne, où nous avons passé les Sept-Écluses sur le canal de Briare, construites sous Henri IV dans le cadre des travaux visant à relier la Méditerranée à la Manche. Nous avons ensuite réussi à perdre Jérôme, mais nous l'avons retrouvé assez rapidement et nous avons atteint notre premier point de rencontre avec Maud.

Journée 5 : de La Charité-Sur-Loire à Bourbon-Lancy

J'écrivais mon journal ce matin alors que le reste de l'équipe faisait du yoga avant la course. C'est ce que j'appelle de la motivation et un bon état d’esprit ! Yoga avant le petit-déjeuner.

En parlant de petit-déjeuner, c'était un autre succès. Il semble que nous mangions chaque jour un peu plus au petit-déjeuner. Je pense que tout le monde est probablement en train de penser la même chose.... si tout le monde mange TELLEMENT, alors c'est normal que je fasse la même chose. Quoi qu'il en soit, je sais que je vais au moins brûler ces calories au cours de la journée, donc on se fait plaisir

Après le petit déjeuner, Jérôme est allé voir le kiné qui lui a dit qu'il pouvait remonter sur le vélo, si il se sentait prêt. Il n'en fallait pas plus pour qu'il nous rejoigne après notre arrêt de midi pour les 30 derniers kilomètres environ. C'était génial de le voir remonter sur son vélo et rouler, c'était un coup de pouce psychologique pour tout le monde, sans parler de Jérôme.

Pour en revenir au début de la randonnée, c'était une journée absolument parfaite pour faire du vélo. Il faisait beaucoup plus frais que le jour précédent, et nous avions presque eu froid lorsque nous avons traversé la Loire de la Nièvre en Bourgogne-Franche-Comté jusqu'à Cher dans le Centre-Val de la Loire. La Loire sépare ces deux grandes et diverses régions du centre de la France. Nous passerons d'une rive à l'autre du fleuve tout au long de la journée, pour finir par revenir du côté de la Bourgogne à la fin de la balade.

Cette partie de la France est très peu peuplée mais c'est un trésor à découvrir. Le paysage est doux, avec des collines ondulantes, des cours d'eau et une faune abondante. C'est aussi une terre agricole, avec des vaches charolaises et des troupeaux de moutons qui parsèment la campagne.

Le reste du trajet est passé très vite et n'a duré qu'une heure. Nous avons commencé à grimper et à nous diriger vers la Saône-et-Loire, où le paysage a de nouveau changé. Nous étions maintenant dans les collines ondulantes de la partie sud de la Bourgogne-Franche-Comté, en direction de la ville thermale de Bourbon-Lancey. C’était agréable d'arriver à l'hôtel un peu plus tôt, ce qui nous a donné le temps de préparer les vélos pour une journée plus longue et plus difficile le lendemain.

Ce soir, tout le monde se couche tôt, car la journée de demain sera très chaude et commencera tôt. Le petit déjeuner est prévu à 6h et le départ à 7h pour nous permettre de prendre de l'avance sur notre trajet en direction du Beaujolais.

Journée 6 : Bourbon-Lancy vers Sarcey

La journée à commencer aux aurores avec un réveil tôt, les choses sérieuses commencent. Le fait de rouler dans le sud de la France permet de bénéficier de conditions généralement plus favorables, mais le relief nous oblige à fournir un effort plus intense. L'étape était de 130 km avec 1300 m de dénivelé, passant de la Saône et Loire au Rhône. Une étape assez difficile.

J'attendais cette étape avec impatience car elle traversait le Beaujolais et c'est quelque chose que j'avais envie de faire depuis longtemps étant un amateur de vin. Je n'ai pas été déçu. Les 70 premiers kilomètres étaient vraiment faciles, sans aucune côte, puis les choses ont changé radicalement. La difficulté s’est accentuée et les choses se sont accélérées juste après Charlieu. À partir de ce moment-là, il n'y a eu que des montées et des descentes.

Le paysage a vraiment changé au cours des deux derniers jours. On a l'impression d'être plus au sud maintenant. Le paysage n'est pas vraiment sec car il a plu dans une grande partie de la France ces dernières semaines, mais clairement plus ensoleillé que le nord. Dans les montées, on pouvait sentir l'odeur des pins méridionaux, quel plaisir !

Une fois de plus, notre itinéraire nous a fait passer par de nombreux petits villages, construits dans la pierre très célèbre dans la région. Nous avons traversé Ronno, une charmante petite ville, avec une belle église construite en 1085. J'ai pris le temps de jeter un coup d'œil à l'intérieur et j'ai été accueillie par une charmante dame qui m'a fait signe d'entrer pour jeter un coup d'œil. Mais à peine avais-je commencé à flâner que j'ai entendu mon compagnon de route, Fred, passer à toute allure et j'ai décidé de me mettre en route pour le rattraper et éviter de rouler tout seul. Il va falloir que je revienne lui rendre visite à l'avenir pour rouler ensemble et redécouvrir ces charmantes villes.

À environ 10 km de la ligne d'arrivée, Fred et moi sommes tombés sur notre premier vignoble du Beaujolais. C'était génial d'être arrivé aussi loin, à seulement 40 km au nord-ouest de Lyon. J'ai pris une photo et j'ai continué vers l'hôtel - il commençait à faire chaud ; une boisson fraîche et la piscine de l'hôtel pour nous récompenser de nos efforts de la journée. Le bonheur !

Journée 7 : Sarcey vers Tournoi-Sur-Rhône

Aujourd'hui a été une autre journée parfaite pour rouler. Le beau temps, un bon petit déjeuner et un départ matinal ont rendu la première montée raide supportable. Nous étions tous excités par la montée et prêts à la faire, afin de pouvoir apprécier la longue descente et le profil plat de la route qui nous emmènerait au-delà de l'ouest de Lyon, le long de la vallée du Rhône vers Tournon. Jetez un coup d'œil au profil pour voir ce que je veux dire.

La montée a commencé dès que nous avons quitté les portes de l'hôtel à Sarcey. Une fois le sommet franchi, nous quittons le Beaujolais pour entrer dans la vallée du Rhône. La montée est progressive et heureusement à l'ombre. Bientôt nous sortons de la ville et grimpons à travers la forêt. Il n'y avait personne sur la route et nous pouvions entendre le monde autour de nous, compte tenu de la faible vitesse. C'est l'une des choses que j'aime dans les montées, cela vous donne l'occasion de profiter de votre environnement, d'apprécier le chant des oiseaux et d'entendre le vent dans les arbres. Participer à un défi de cette envergure est très excitant, mais parcourir de longues distances comme nous le faisons demande un rythme soutenu. Sinon, nous risquons de finir tard pour l’heure du dîner et de ne pas avoir suffisamment de temps pour récupérer correctement avant la journée suivante. La montée est donc le moment idéal pour prendre le temps d'apprécier les choses.

Une fois le col de la Croix du Ban franchi, nous nous sommes dirigés vers la vallée du Rhône. C'était une belle descente, qui nous a permis de récupérer de nos premiers efforts.

Nous avons rapidement rejoint la Via Rhona, une piste cyclable de 815 km de long qui vous emmène du lac Léman en Suisse jusqu'aux plages de Camargue. Le tronçon que nous avons emprunté jusqu'à Tournon était dans son ensemble idéal, mais nous avons évité quelques sections un peu difficiles pour nos vélos de route qui ne sont pas adaptés aux graviers (et nos fesses fatiguées par nos longues journées en selle).

Le tronçon de la Via Rhona entre Lyon passe par les vignobles de Côte Rôtie, Condrieu, Saint Joseph, Crozes-Hermitage et le célèbre Hermitage. Les vignes sont plantées en terrasses sur des pentes abruptes. C’est une véritable passion et un travail laborieux pour ceux qui les produisent. Il s'agit généralement de vins à très faible rendement, dont le prix est élevé. Mais en regardant les pentes, on se rend compte que ces vins ne sont pas faciles à produire ni à récolter.

Juste avant d'arriver à Tournon, nous nous sommes enfoncés dans la vallée, en passant devant des arbres fruitiers chargés d'abricots. Ils avaient l'air si gros et juteux - bien plus gros que ceux que nous trouvons chez nous, dans les magasins et sur les marchés de Lille. Certains d’entre-nous se sont arrêtés pour en déguster un, ou deux.

Nous avons eu la meilleure surprise en arrivant à l'hôtel. L'installation d'une piscine extérieure venait d'être achevée il y a deux semaines - quel coup de chance ! Il a fait très chaud cet après-midi, je vais donc poser mon ordinateur et aller faire un plongeon, bien mérité !

Demain, nous nous rendrons dans le sud du Rhône. J'ai hâte !

Journée 8 : Tournon vers Vaison-La-Romaine

Nous avons tous réussi à bien dormir à Tournon, ce qui était important car nous étions sur le point d'affronter la journée la plus difficile du séjour. Il faisait déjà chaud lorsque nous sommes partis vers 8h30 et, à cause de Komoot, nous n'avons dû porter nos vélos après environ 5 minutes de route. Le chemin n’était pas approprié pour nos vélos de route. Komoot fonctionne très bien, mais il arrive que les informations sur les chemins ne soient pas tout à fait correctes.

A ce stade de la course, le groupe était divisé en 3 groupes, ce qui n'est pas surprenant car il est beaucoup plus facile de rouler à son propre rythme sur ce type de terrain. Nous avons traversé la ville de Grignan, un vrai régal pour les yeux. Nous avons réussi à traverser la ville à vélo, mais de justesse, car l'espace entre les maisons était si petit qu'il y avait de la place que pour un petit vélo et un piéton tout au plus. C'est un endroit où je reviendrai certainement, car il y avait de très beaux restaurants et l'odeur de la cuisine provençale était irrésistible. J’ai faillis m’y arrêter !

Il y avait d'autres sections de gravier à venir, et l'une d'entre elles était particulièrement dangereuse avec un virage assez dangereux et un chien en colère qui n'a pas fait beaucoup de bien au rythme cardiaque ! C'est le genre de choses auxquelles il faut s'attendre, je suppose, sur une étape aussi difficile ! L'important est de rester calme. Comme c'était le 8ème jour, nous avons réussi à le faire et nous avons continué à pédaler.

La dernière côte à Vaison-la-Romain était une tuerie, mais nous l'avons tous fait à la fin nous étions heureux de trouver notre hôtel avec de belles chambres, et une piscine pour détendre nos jambes fatiguées.

Une journée difficile certes mais encore une journée réussie.

Journée 9 : Vaison-La-Romaine vers Lourmarin

L'étape d'aujourd'hui a été une déception avant même qu'elle n'ai commencé ! Nous savions tous, dès l'après-midi de la veille, que l'étape reine du Ventoux ne serait pas possible à cause des orages. C'est vraiment dommage car nous avons tous travaillé dur pour être dans les meilleures conditions possibles pour affronter la "Bête de Provence". Le côté positif est que cela laisse la porte ouverte à une éventuelle réunion dans le futur avec tout le monde, ce qui nous donnera la motivation nécessaire pour continuer l'entraînement !

Cette fois-ci, j'étais plus calme que la précédente (même si j'étais assez énervé au début !) J'ai pris mes injections et j'ai fait ce qu'il fallait. Nous avons appelé l'extraordinaire Maud dans le van et elle est arrivée rapidement. Je me suis assise dans le van pendant un moment pour m'assurer que tout allait bien, j'ai mangé un sandwich et j'ai pris mon ordonnance pour une autre boîte d’injections.

La pharmacie était à Pernes-les-Fontaines et après avoir récupéré mon ordonnance, nous sommes passés devant le magasin de vélos le plus chic que j'aie jamais vu (tous les vélos et composants italiens haut de gamme : lofficina), nous nous sommes donc arrêtés et Fred a acheté ce qui représente à peu près la provision de chambres à air d'une vie entière pour tout être humain normal. Nous avons quitté Maud, traversé l'Isle-sur-le-Sorgue (pas la partie la plus agréable) et continué dans le Luberon, où Fred a encore crevé ! Nous riions et étions de bonne humeur car la pluie s'était arrêtée et nous pouvions au moins nous sécher un peu.

Il était évident que le pneu arrière de Fred était usé, et lorsque nous sommes tombés sur un autre magasin de vélos dans le Luberon, nous nous sommes arrêtés et il a racheté un pneu. Il avait l'intention de l'attacher autour de lui comme on le faisait au bon vieux temps du Tour de France, mais il s'est vite rendu compte qu'il tiendrait sans problème dans sa poche arrière - à condition qu'il me donne toutes ses bars (et il en avait beaucoup, il n’allait clairement pas mourir de faim !).

De retour sur la route, nous nous rapprochions de l'objectif, avec juste la grosse dernière montée de la journée vers Bonnieux, puis la descente vers Lourmarin de l'autre côté. La montée était éprouvante, mais vraiment magnifique après une longue journée passée à crever et à passer plus de temps hors du vélo que sur le vélo. La descente de l'autre côté était absolument magnifique - environ 10 km de routes sinueuses à travers des gorges et des forêts.

En arrivant à l'hôtel, nous avons eu le plaisir de voir toute l'équipe nous attendre en bas de la colline pour nous acclamer. C'était formidable d'avoir réussi, et tellement agréable de voir tout le monde nous accueillir à la maison. Quelle équipe !

Jour 10 : de Lourmarin vers Sanary-Sur-mer, le denrier jour, nous sommes presque arrivés

Nous nous sommes réveillés avec un ciel dégagé et la météo annonçait un vent de dos ce qui était génial. Tout le monde était de bonne humeur d'être arrivé jusqu'ici, ce qui a compensé ce qui a probablement été le pire petit-déjeuner du voyage jusqu'à présent. Avec très peu de choix.

Après ce petit déjeuner très gras, nous sommes partis à la rencontre du Gruppetto à Aubagne. Nous devions être là à 13 heures, donc nous avons encore une fois démarré tôt. Nous avons roulé en groupe sur les 20 premiers kilomètres, mais lorsque la route a commencé à faire apparaître le dénivelé nous nous sommes séparés en petits groupes afin de pouvoir attaquer les rampes à notre propre rythme.

Je n'ai pas pu résister à l'envie de faire partie de l'échappée du dernier jour. C'était bien de pousser un peu avec Ridouane et Fred. Ils sont dans leur élément ici car c'est presque leur jardin. Ils sont tous les deux en forme et habitués aux collines. J'habite à Lille - et c'est totalement plat là-bas, donc ça allait être difficile de rester avec eux (mais finalement ils m'ont ménagé) !

C'était tellement excitant de parcourir les derniers kilomètres vers Aubagne avec les deux membres du peloton du bureau de Sanary. Nous sommes arrivés à Aix-en-Provence plus vite que je ne l'aurais cru et avons traversé le centre-ville bondé en marchant avec nos vélos. C'était le jour du marché et il y avait du monde partout. Traverser le centre d'une ville avec son vélo est souvent déconseillé, mais aujourd'hui, cela n'aurait pas pu être plus approprié. Nous étions à la fin de notre voyage et nous nous frayions lentement un chemin parmi les étals de charcuterie, de fromage, de fruits et légumes et de vin. Fred était très heureux de retrouver son coin de pays, et l'accent du sud de la France le faisait sourire jusqu'aux oreilles.

Après Aix, l'étape suivante était Aubagne. Nous nous sommes arrêtés pour prendre un café et un croissant (nous avons été trop rapides pour Maud !), puis nous avons continué vers nos amis qui nous attendaient à Aubagne. Le soleil brillait, le mistral soufflait (dans la bonne direction) et nous sommes arrivés en un rien de temps. La route était cahotique, mais nous avions tous un peu d'énergie supplémentaire, probablement en raison de l'excitation de terminer le défi.

Je suis fière de ce que nous avons accompli ensemble et heureux de m'être fait de nouveaux amis en chemin. Je n'ai pas de mots pour décrire l'ampleur de l'accomplissement que cela a représenté pour nous tous. Le simple fait de réaliser que tout le monde a terminé est incroyable. Je m'attendais vraiment à ce que certains abandonnent pour cause de blessure ou d'épuisement, mais non, tout le monde s'est battu.

Certains membres du groupe continueront à faire du vélo et à vivre d'autres aventures. D'autres seront heureux de passer à autre chose et de reprendre leur vélo pour les trajets quotidiens. Tout le monde n'a pas attrapé le virus du vélo, mais certains l'ont attrapé, et c'est chouette !

Cela va être étrange de retourner au travail la semaine prochaine, et je suis sûr qu'il y aura du boulot à rattraper. J'ai hâte que la vie reprenne son cours normal, mais je suis sûre qu'il faudra s'adapter. Une chose dont je suis sûr, c'est que nous serons bientôt de nouveau en groupe pour tester nos nouvelles jambes entre le Kemmelberg et le Monteberg !

Il est maintenant temps d'aller au restaurant et de faire le plein d'énergie pour le long voyage de retour de demain.

Merci à tous d’avoir suivi notre périple et un grand bravo à tous les cyclistes qui ont participé. Nous nous sommes bien amusés !

Je tiens particulièrement à remercier toutes les personnes qui ont participé à cette folle aventure.